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  le blog kodamian

Voyage aux iles Fidji (3)

13 Avril 2006, 12:53pm

Publié par kodamian

Voyages aux Iles Fidji (3)

 

Le premier bus du matin part à 07h00 de Matei, en direction de l'embarcadère d'où part le bateau pour Vanua Levu. Beaucoup de monde dans le bus, mais néanmoins, j'ai une place assise. J'admire une dernière fois la route, et c'est avec nostalgie que je quitterai Taveuni. Je reviendrai, c'est sûr ! Cette semaine a été géniale et j'adore cette île.

A l'embarcadère, il y a déjà quelques passagers qui sont montés dans le bateau, il pleut des cordes. Le passage coute 20 dollars jusqu'à Lambasa, et 15 dollars seulement jusqu'à Savusavu. Je règle les deux places, comme convenu, et nous montons alors dans le bateau. Le trajet s'effectuera en une heure et demie, et grâce au calme relatif de la mer, il n'y aura aucun problème à supporter la traversée.

Dès l'arrivée à Vanua Levu, nous sommes pris en charge par un bus de la même compagnie que le bateau, dont le prix est inclus d'ailleurs dans la traversée maritime. Il nous faut quelques heures pour rejoindre Savusavu, et c'est là que je quitte Nazir, qui doit rejoindre au plus vite Lambasa.

Quelques lignes dans mon Lonely Planet, et je me retrouve dans une guest-house très sympathique, dont je suis un des rares clients. Les prix ont augmenté depuis l'édition 2003, mais 30 dollars petit déjeuner inclus, ce n'est pas une fortune. En plus, la chambre est spacieuse, avec climatiseur. Je vais tout de suite me ballader en direction d'un cap, appelé Cousteau. Un des fils Cousteau a en effet ouvert un resort dans ce lointain pacifique, et la ballade est splendide de Savusavu à cet endroit-là. On longe le bord de mer, et on peut voir une baie admirable.

D'ailleurs, de retour à Savusavu, c'est une surprise que de découvrir cette petite ville tout bonnement superbe, avec un yacht-club où sont ancrés quelques beaux spécimens. Il y a deux marinas qui ont été agencées avec tout un tas de petits commerces, restaurants, et c'est très agréable que d'y déambuler.

On peut apercevoir plus qu'ailleurs des touristes occidentaux. Il y a également un club où l'on peut aller boire un verre, ouvert par les Planteurs locaux depuis déjà une bonne centaine d'année.

Je vais manger dans un restaurant au premier étage d'un immeuble, d'où la vue depuis la terrasse sur la ville et sur les montagnes environnantes me laisse une superbe impression de beauté.

Le lendemain matin, je pars très tôt en direction de la montagne. Je longe sur plusieurs kilomètres la baie de Savusavu, et j'arrive jusqu'à la mission catholique, d'où la vue sur la ville offre encore un autre aspect charmant à l'endroit. L'église avec son toit rouge caractéristique est située au bord de la mer, avec en retrait l'école. Les enfants qui m'aperçoivent parlent du " papalagi ", c'est moi, " le blanc ".

Je continue ma ballade et me dirige vers les chutes d'eau décrites dans mon livre, mais celà semble loin. Un automobiliste s'arrête, me voyant marcher seul au bord de la route, et il nous faudra 20 bonnes minutes pour rejoindre l'endroit. Mais les cascades ne sont accessibles que par un petit chemin, dont l'entrée est fermée par un grillage, avec un cadenas, dont je n'ai pas la clef. Rien à faire. Mon chauffeur me dit que la vue est très belle depuis un point situé plus haut, à quelques kilomètres. Il m'y déposera, et c'est alors un panorama phénoménal qui s'offre à mes yeux. Quelle baie ! De paroles de grands voyageurs, c'est un des plus beaux endroits qu'il m'a été permis de voir dans ma vie. Fantastique vue de la baie, des montagnes, de la forêt ...

Je retourne à pied doucement vers Savusavu, et c'est une voiture qui me conduira jusqu'à un petit village. J'y achète de la nourriture, de l'eau, et je discute avec des villageois; Ils m'apprennent qu'il y a de beaux villages un peu plus bas, en prenant une route sur la gauche. J'y vais, et celà sera alors deux heures de marche sur un sentier accessible aux 4x4. Je vois plein de bambous, qui font un bruit spécial quand le vent s'y engouffre. Je rencontre des fidjiens, qui, me demandant où je vais, me disent venir de ce village de nukubolu. Il me faut monter et descendre de petites collines, et à chaque fois, ce sont des cocotiers par dizaine que j'aperçois, des rivières que je traverse. Quelle beauté ! Il faut se déchausser pour ne pas se mouiller les pieds, car il n'y a pas de ponts. J'arrive enfin à nukubolu, et de même qu'à Taveuni, je suis tout de suite invité à manger chez des habitants du village, comme s'ils m'attendaient. Comme bon procédé maintes fois utilisés , j'offre des gâteaux qui font le plaisir des enfants. On m'indique alors les sources d'eau volcanique un peu plus haut, et une de mes convives m'y accompagnent , relayée par un homme de l'endroit pour les dernières centaines de mètres. Nous traversons les plantations de canne à sucre, de taros, et c'est une belle ballade encore une fois.

Arrivée à la source, j'y trempe les pieds mais c'est brulant. Il faut faire attention. Mon guide m'apprend que quelques mois auparavant, le frère de Beckam faisait partie d'un petit groupe de touristes qui sont venus et ont fait la même trempette !

Un enfant un jour s'est brûlé car il a vu l'eau , et a pensé à la rivière. Le pauvre, ça a du faire très mal !

De retour au village par un autre chemin, beaucoup plus pentu, c'est à peine quelques centaines de mètres que je fais quand une voiture me frôle et me propose de retourner sur la route principale. Je n'y croyais pas. Il s'agit d'une " banque ambulante " qui vient collecter les fonds tous les 15 jours . J'étais donc au bon endroit au bon moment.

De retour sur la route, je croise deux femmes qui vont à la peche, et une fois de plus, nous échangeons quelques mots qui sont quasi-semblables entre le wallisien-futunien et le fidjien. Rigolade, rigolade !

Un taxi sur le retour d'une course s'arrête à ma hauteur et me propose pour quelques dollars de m'acheminer à Savusavu . C'est bon, on est parti, et une demie-heure plus tard, je suis de retour à l'auberge, et je raconte à la patronne mon périple. Elle semble étonnée du nombre de choses que j'ai faites en si peu de temps.

A côté de mon auberge, il y a un hotel avec une superbe piscine, dont l'accès pour quelques dollars est autorisé aux non-résidents. J'y vais, et c'est alors que je tombe sur un couple d'anglais que j'avais rencontré à Lavena, à Taveuni. Nous parlons pendant une bonne heure et demie, tout en appréciant le paysage fabuleux.

Le repas ce soir, ce sera à la Marina, dans un des restaurants conseillés dans mon guide. Il vaudra le détour. D'ailleurs, après le repas, étant le seul convive, c'est avec les serveurs et serveuses que nous finirons la soirée, en discutant de voyages et des opportunités de Fidji.

 

 

 

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